C’est à Liepaja en Lettonie, que le Bulli a fait halte pour comprendre les relations entre les pays baltes et l’ancien occupant, l’Union soviétique à présent devenue la Russie. Loin d’oublier, les Lettons font acte de mémoire de manière un peu particulière…
En savoir plusEn 2010, un petit théâtre est apparu dans le bidonville rom de Moldava nad Bodvou, en Slovaquie. Autour d’Irma Horvathova, de jeunes acteurs amateurs tentent de lutter contre les idées reçues en se produisant hors du camp. La scène est aussi un lieu d’enseignement et de pédagogie pour les habitants du camp eux-mêmes, où la drogue a causé la mort d’un jeune garçon, il y a peu. Depuis, les comédiens de Moldava racontent son histoire.
Depuis dix ans, le nombre de visiteurs qui se rendent à Auschwitz a doublé, atteignant plus d’un million de personnes en 2013. Conserver le lieu de mémoire le plus visité du monde pose de multiples problèmes, d’autant plus que le site est immense, et que les édifices furent conçus pour ne durer que quelques années. Reportage sur un lieu hors norme, menacé par le temps et le tourisme de masse.
Face au pouvoir d’Alexandre Loukachenko, président du Bélarus depuis vingt ans, des artistes essaient de faire front. Le « Théâtre libre bélarusse » est une organisation clandestine qui tente d’exister dans un pays souvent qualifié de « dernière dictature d’Europe ».
En savoir plusLa Lituanie compte encore aujourd’hui une quinzaine de vieilles synagogues en bois, qui ont échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale. À 60 km de Vilnius, nous découvrons la plus grande d’entre elles, située à Žiežmariai.
En savoir plusPour sa 17e semaine sur les routes, le Bulli est arrivé en Biélorussie. Après sept heures passées à la frontière, nous avons pu entrer dans un pays souvent qualifié, à l’ouest, de « dernière dictature d’Europe ». Nous nous sommes surtout intéressés à la jeunesse de Minsk qui tente de faire bouger les lignes de la société biélorusse. En attendant, le régime reste gouverné par un seul homme, et la police politique s’appelle toujours KGB.
En savoir plusLe camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole de l’extermination des Juifs et des Tsiganes d’Europe. Le nom est douloureusement associé à des images d’horreur et de mort. Pourtant, tout autour de l’ancien camp d’Auschwitz, Oswiecim est une petite ville familiale où il fait bon vivre.
En savoir plusIrma Horvathova a 40 ans. En 2010, elle a fondé le « Slumdog Theatre » (Théâtre du Bidonville), à deux kilomètres de Moldava nad Bodvou (Slovaquie). Environ 800 Roms vivent dans ce camp de fortune, où les conditions sanitaires sont extrêmement mauvaises. Pourtant, la scène du bidonville a son importance : elle permet aux Roms de lutter contre les discriminations à l’extérieur du camp. Mais aussi à l’intérieur, en montant des pièces documentaires et pédagogiques. Reportage en musique sur cette belle initiative.
En savoir plusÀ 60 km de Cracovie se trouve l’un des plus grands lieux touristiques de Pologne : l’ancien camp d’Auschwitz-Birkenau où près d’un million de personnes furent assassinées par les nazis. En 2013, plus d’un million de visiteurs s’y sont rendus. L’entretien des ruines du site de 200 hectares coûte des millions d’euros chaque année. Un défi immense pour l’équipe du musée d’Auschwitz qui tente de préserver les lieux pour la mémoire.
En savoir plusDans la plus européenne des villes d’Ukraine, la communauté juive représentait un tiers des habitants de Lviv avant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’héritage du judaïsme a presque disparu. Mais une petite communauté subsiste, et quelques jeunes chercheurs tentent d’apprendre le yiddish auprès du dernier locuteur de la ville. Reportage sur un héritage en renaissance.
Dans cette quatorzième édition des carnets du Bulli Tour, nous vous proposons une rencontre avec les habitants d’Oswiecim (Auschwitz) en Pologne. Quelle avenir pour cette ville qui vit dans l’ombre du camp ? Les « voisins d’Auschwitz » témoignent.
En savoir plusDans la banlieue de Skopje (Macédoine) se trouve le quartier de Shuto-Orizari, mais tout le monde l’appelle familièrement « Shutka ». Faute …
En savoir plusDans cette treizième chronique, rencontre avec les loups de l’Europe, les militants de l’extrême droite hongroise. Une situation inquiétante en Hongrie, alors que Viktor Orban annonce la mort des « démocraties libérales ».
En savoir plusDans cette douzième chronique, le mot de la fin à propos de la panne du Bulli. Une histoire de roulements. Puis un retour sur l’histoire de Bruno Schulz, artiste polonais, et focus sur le « théâtre du bidonville », non loin de Kosice, capitale européenne de la culture en 2013.
En savoir plusDans cette onzième chronique, des rencontres avec la communauté juive de Lviv et de multiples galères avec la panne du Bulli dans l’Ouest ukrainien.
En savoir plusDans cette dixième chronique, découvrez un (non) pays, la Transnistrie, contrée séparatiste de Moldavie, qui loue encore les héros de l’époque soviétique.
En savoir plusÀ Moldava nad Bodvou, en Slovaquie, Irma Horvathova a crée le « Slumdog Theatre ». Elle écrit et met en scène des pièces qui raconte le quotidien des Roms de ce bidonville. Reportage en images.
En savoir plusLa communauté juive de Drohobytch, en Ukraine, a été décimée durant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les victimes des nazis se trouvait Bruno Schulz, un artiste juif polonais d’Ukraine. Aujourd’hui, des passionnés tentent de sauvegarder sa mémoire tant bien que mal.
En savoir plusReportage sur les traces de Bruno Schulz, artiste polonais d’Ukraine, assassiné en 1942. Discussion à Drohobytch avec Leonid Goldberg, passionné …
En savoir plusDepuis les violents affrontements de l’hiver dernier, la place de l’Indépendance de Kiev est restée figée dans le temps des manifestations jusqu’au 9 août 2014, date à laquelle les services communaux ont nettoyé la place par la force. Le Bulli Tour Europa était à Maïdan fin juillet, quand la place ressemblait encore à un décor de film de guerre. Reportage.
À Lviv, la communauté juive autrefois florissante ne compte plus que 2000 membres. Une poignée d’étudiants tente de sauver de …
En savoir plusLa place Maïdan retient son souffle après les récents heurts de cet hiver. Une centaine de personnes sont mortes dans les rues du centre ville de Kiev, transformées en mémorial à ciel ouvert. Barricades, pavés, casques, drapeaux sont encore en place. Une centaine de manifestants y vivent et gardent un oeil sur l’évolution du conflit.
En savoir plusDepuis la guerre civile qui divisa la Moldavie en 1992, la Transnistrie a déclaré son autonomie. Cette région majoritairement russophone …
Cette région à l’est de la Moldavie est autonome de facto depuis 1992. En réalité, aucun État de la communauté internationale ne reconnaît ce pays. La Transnistrie vit dans le giron russe, qui veille à ses intérêts géopolitiques, en soutenant économiquement Tiraspol. Reportage dans un pays qui n’existait pas.
En savoir plusTara (von Neudorf) est un artiste roumain reconnu. En 2012, il a reçu le prix Art Award International pour son travail « In the name of… », une série d’oeuvres peintes sur d’anciennes cartes de géographie de l’époque communiste. Son œuvre est délibérément engagée, contestataire et parfois violente. Depuis plus de quatre ans, Tara occupe un village abandonné de Transylvanie : Engelthal. Dans ce bourg disparu où ne mène aucune route vivaient autrefois une centaine de familles de Saxons (Roumains d’origine allemande) qui fuirent le communisme ou quittèrent la Roumanie après la révolution de 1989. Aujourd’hui, Tara y vit avec pour seule compagnie un berger qui va bientôt partir lui aussi. Il s’est donné pour mission de restaurer l’église luthérienne. Tara (von Neudorf) a fait de sa survie au village fantôme d’Engelthal une véritable performance artistique.
La déportation vers les goulags russes et la disparition de dizaine de milliers de Saxons de Transylvanie après la Seconde Guerre mondiale laissèrent un immense vide dans le pays. Nombre de villages furent oubliés et détruits par le temps. À Engenlthal, un artiste roumain tente de sauver la mémoire des Saxons.
En savoir plusLe camp d’Harmanli est le plus grand des sept centres administratifs d’enregistrement de migrants clandestins en Bulgarie. Ouvert dans l’urgence en octobre 2013, il regroupe un millier de réfugiés syriens. Les mieux lotis y recevront un passeport qui leur permettra de rejoindre l’ouest de l’Europe. Les autres devront rester en Bulgarie, ou seront reconduits à la frontière.
La Bulgarie est un des pays de passage les plus empruntés pour les réfugiés clandestins qui espèrent gagner l’Europe. En 2013, la Grèce a renforcé ses dispositifs sécuritaires aux frontières, ce qui a reporté les flux migratoires vers le sud de la Bulgarie. Harmanli est le plus grand des sept centres d’accueil de migrants clandestins du pays. En juin 2014, environ mille personnes y attendent leur statut de réfugiés. 94% d’entre eux sont des Syriens qui ont fui la guerre civile.
En savoir plusAu coeur de la Bulgarie, le site monumental de Buzludzha servit de siège au Parti communiste. Entre 1981 et 1989, le lieu fut visité maintes fois. Mais à la chute du régime, l’État laissa volontairement le monument aux mains des pilleurs, préférant oublier la part sombre de l’histoire du pays. Résultat : l’immense édifice de béton s’effrite lentement et encombre la mémoire collective.
À la chute du régime communiste en 1989, la Bulgarie tourna le dos à son récent passé et tenta de construire une nouvelle société démocratique. Cette période de transition coûta cher à la centaine de lieux et de constructions symboliques de l’ancien régime. La quasi totalité d’eux ont été sacrifiés et sont aujourd’hui en ruines, souvent au détriment de la constitution d’un patrimoine et d’une mémoire nationale.
En savoir plusAvant la Seconde Guerre mondiale, la Bulgarie comptait 50 000 juifs. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 6 000, présents dans deux villes seulement. La plupart ont survécu à l’extermination, mais ont massivement quitté le pays pour Israël dès 1948, laissant une quarantaine de synagogues à l’abandon. Portrait d’une communauté florissante mais diminuée.
En savoir plusKremana Mouskourova est étudiante en architecture. En 2013, elle a participé aux grandes manifestations contre le gouvernement qui faisaient suite à une hausse subite des tarifs d’électricité. Même si la situation sociale et politique reste instable en Bulgarie, elle veut changer les choses et surtout, ne pas partir…
En savoir plusLa commune s’appelle officiellement « Shuto-Orizari », mais ici tout le monde l’appelle « Shutka ». Avec plus de 20 000 habitants dont 80% de Tsiganes, c’est la plus grande ville rom d’Europe, à quelques minutes de Skopje, dont elle fait officiellement partie. C’est là qu’est né en 2009 le groupe « Shutka Roma Rap », un mélange de hip-hop et de musique des Balkans. Jouant des clichés, le groupe entend promouvoir la langue et l’identité roms au-delà des frontières.
À Mostar, tout existe en double : hôpitaux, écoles, compagnies d’électricité… et même les théâtres. La ville compte quatre scènes …
Mostar est l’une des destinations les plus touristiques de Bosnie-Herzégovine. Pourtant, derrière une façade charmante et un vieux centre historique refait à l’identique après la guerre de 1993, elle cache mal les divisions ethniques qui la tiraillent depuis vingt ans. Portrait d’une ville où la culture pourrait devenir un puissant levier d’apaisement.
En savoir plusÀ Belgrade, dans un ancien atelier de sculpture reconverti, nous rencontrons Ana Isakovic, coordinatrice de la programmation d’un haut lieu de résistance : le Centre de décontamination culturelle.
En savoir plusDurant le siège de 1992 à 1995, près de 11 000 personnes perdirent la vie à Sarajevo. Une résistance militaire …
Jovan Divjak est un héros à Sarajevo : c’est le général d’origine serbe qui se battit aux côtés des habitants. Entre 1992 et 1995, il a défendu la ville avec ses hommes en tant que Bosnien, et s’est aussi engagé auprès des civils, en organisant des concerts, des expositions ou des pièces de théâtre. Il revient sur toute cette « résistance de l’âme ».
En savoir plusEn juillet 1995, après un siège de deux ans, l’armée serbe de Bosnie commandée par le général Ratko Mladic entrait …
Entre inondations et concurrence des mémoires, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale tombent mal à Sarajevo. Le 28 juin 1914, un jeune nationaliste serbe mettait le feu aux poudres en abattant l’héritier de l’Empire d’Autriche-Hongrie dans le centre de la ville. Cent ans plus tard, les célébrations divisent les Sarajéviens
En savoir plusIvana Vukelic est serbe, elle a 26 ans et participe au festival de cinéma documentaire VIVISECT (« Vicisection ») à Novi Sad, dans la deuxième plus grande ville de Serbie. Avec elle, nous évoquons le difficile travail de mémoire dans la société serbe, notamment auprès des plus jeunes.
En savoir plusLe père Gordan est prêtre dans l’église franciscaine de Vukovar depuis 2006. S’il n’a pas vécu la guerre, il a appris à la connaître à travers les dommages qu’elle a produits sur les hommes, les femmes et la ville. Il nous reçoit dans l’église reconstruite qui en a, elle aussi, gardé des traces.
En savoir plusTrois survivantes de la guerre à Vukovar témoignent de leur impossibilité de trouver la paix sans obtenir justice. Leurs bourreaux vivent aujourd’hui en toute impunité, parfois dans la même ville. Entretiens.
En savoir plusVukovar est le lieu emblématique de la guerre de 1991 : entre août et novembre, la ville a été assiégée par l’armée nationale yougoslave, constituée d’une majorité de combattants serbes. Avant la guerre, elle comptait 44 000 habitants. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 23 000. Un habitant sur trois est serbe, ce qui permet aux membres de cette minorité d’étudier dans leur langue. Les écoles sont communes, mais les classes séparées, ce qui divise un peu plus les habitants…
Pendant la guerre de 1991, Vukovar a été assiégée pendant trois mois. Plus de vingt ans après le conflit, les esprits restent marqués par la violence des combats et des crimes. Hommes et femmes se souviennent de cet automne 1991.
En savoir plusLa Croatie est encore marquée par son histoire récente. L’entrée dans l’Union européenne en 2013 n’a pas éteint toutes les …
À Zagreb, Masa Filipovic nous a confié ce qu’elle pensait de son pays. Étudiante en médecine, elle critique la …
En savoir plusLe Théâtre des Opprimés est une méthode élaborée par le dramaturge brésilien Augusto Boal pour supprimer les rapports de forces …
Ouvert en 1943 lorsque les Allemands ont occupé Trieste, le camp de concentration a été installé dans une ancienne rizerie de la ville. Les fascistes italiens et les nazis y enfermèrent les opposants au régime, ainsi que des Juifs, des Slovènes ou encore des Croates.
En savoir plusC’est un homme qui a traversé le XXe siècle en résistant. Il a combattu trois dictatures au nom de la liberté de la minorité slovène de Trieste de vivre aux côtés des Italiens. Une longue résistance qui a fini par porter ses fruits. Boris Pahor nous accueille dans sa bibliothèque, sur les hauteurs d’une ville dont il est amoureux.
En savoir plusPlus de 100 000 personnes de nationalité slovène et de citoyenneté italienne vivent dans les trois provinces frontalières de Trieste, Gorizia et Udine. Trieste a longtemps refoulé son identité slovène, et la reconnaissance culturelle par les intellectuels italiens est relativement récente. La littérature y est pour beaucoup, comme l’explique Tatjana Rojc, Triestine, spécialiste de littérature slovène et auteure d’une monographie sur Boris Pahor publiée en italien et en slovène.
En savoir plusUn PV avant même d’être partis, un fusible qui saute à peine à Karlsruhe, le chauffage qui fait défaut au milieu des Alpes : faisons le point sur le Bulli Tour Europa…
En savoir plusLe Bulli Tour Europa se déroule de mai à octobre 2014 et propose 10 000 km de reportages en live …
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