La Riziera di San Sabba, coeur sombre de la mémoire triestine
La Riziera di San Sabba est l’un des cinq camps de concentration sur le territoire italien. C’est aussi le seul à avoir été équipé d’un four crématoire. On estime que 3 000 à 5 000 personnes y périrent, mais beaucoup de détenus y transitèrent avant d’être déportés dans les camps nazis installés sur les territoires du Reich. Aujourd’hui, c’est un musée national italien où se rendent chaque année quelque 100 000 visiteurs, essentiellement des élèves de collèges et de lycées.
Nous nous sommes rendus sur place avec Ugo Pierri, un peintre triestin qui travaille depuis des années sur la mémoire des camps de concentration, à travers notamment des aquarelles très colorées. Ugo Pierri explique avoir eu un « déclic » devant un graffiti réalisé par un détenu anonyme : un petit train qui convoie des déportés vers la cheminée du crématoire de la Riziera.
L’ancienne rizerie de Trieste servit de camp de concentration à partir de 1943. On estime que 3 000 à 5 000 personnes y laissèrent la vie. Ce fut le seul camp nazi sur le territoire italien à être équipé d’un four crématoire.
Ugo Pierri se consacre à la peinture sur les camps de concentration depuis une quinzaine d’années.
Paolo Canavese traduit à Claire les propos d’Ugo Pierri, peintre fasciné par le camp de la Riziera di San Sabba.
Le musée national italien de la Riziera di San Sabba accueille chaque année quelque 100 000 visiteurs. Ici, l’intérieur des anciens fours crématoires, transformé en espace d’exposition.
Paolo Canavese nous traduit les inscriptions retranscrites à partir de graffitis de détenus du camp. Les dessins ont été réalisés par un médecin triestin qui a retrouvé ces inscriptions.
C’est devant ce dessin, réalisé d’après un graffiti de déporté, que Ugo Pierri s’est mis à peindre les camps.
La traduction des propos d’Ugo Pierri a été assurée par Paolo Canavese, qui décrit la place que le camp de la Riziera occupe dans la mémoire collective de Trieste.