Le père Gordan est prêtre dans l’église franciscaine de Vukovar depuis 2006. S’il n’a pas vécu la guerre, il a appris à la connaître à travers les dommages qu’elle a produits sur les hommes, les femmes et la ville. Il nous reçoit dans l´église reconstruite qui en a, elle aussi, gardé des traces.
Le père Gordan n´a pas connu la guerre à Vukovar, mais il a fini par la connaitre par la douleur de ses fidèles. Il a tenu à mettre sa bure pour la photo.
Après des études à Strasbourg, le père Gordan est arrivé
à Vukovar après la guerre, en 2006. Il aide comme il peut les victimes qui veulent surtout oublier leur passé traumatique.
La statue du Christ en bois a été abîmée pendant la guerre. C’est l’un des emblèmes du « martyre de la ville », explique le père Gordan.
L’autel a été dynamité par l’armée serbe pendant le siège. Il a été reconstitué à partir de huit morceaux principaux.
Cette statue de la Vierge a été retrouvée sur un tas de gravats après la guerre. Un petit « miracle », selon le Père Gordan…
La bibliothèque du monastère compte plus de 2000 ouvrages, dont quelques pièces rares.
Ces livres ont échappé de peu à la destruction. Ils gardent dans leurs pages les marques de la guerre.
Trois Franciscains s’occupent du monastère de Vukovar.